Originaire de Cappadoce et élevée dans la foi, Sainte Nonne épousa Grégoire, magistrat de Nazianze et membre de la secte des Hypsistariens (cf. 1er janv.). Grâce à sa patience et à sa prière, elle réussit à convertir son mari qui resta quarante-cinq ans Evêque de la ville. De cette union naquirent trois enfants: Sainte Gorgonie (cf. 23 fév.), Saint Césaire (cf. 9 mars) et surtout Saint Grégoire le Théologien (cf. 25 janv.), qui lui avait été accordé par Dieu en réponse à ses prières.
Saint Grégoire mentionnait souvent la piété exemplaire de sa mère dans ses oeuvres et disait que, revêtue d'un corps de femme, elle possédait cependant une âme qui l'élevait au-dessus des hommes les plus vaillants. Elle ne tenait à la terre et ne s'abaissait aux soins des choses du monde qu'autant que ces dernières pouvaient être consacrées à Dieu et lui permettre de rejoindre le ciel au plus vite. Délaissant les fards et les toilettes, elle n'avait pour seul souci que de mettre en honneur l'image de Dieu imprimée dans son âme, et elle n'estimait d'autre noblesse que celle de la piété, grâce à laquelle nous pouvons connaître que nous venons de Dieu et que nous devons retourner à Dieu. Affligeant sa chair par le jeûne et les prières nocturnes, elle affirmait à ses enfants qu'elle aurait voulu se vendre et les vendre avec elle pour en distribuer le prix en aumônes aux pauvres.
Tombée malade après le décès de son mari (374), elle supporta l'épreuve avec actions de grâces et rendit son âme au Seigneur au cours de la célébration de la Sainte Liturgie, en s'appuyant contre le Saint Autel; et morte, elle semblait rester en prière.
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