La Slava est appelée en serbe Krsna Slava et représente une fête baptismale d’un Saint Patron protecteur du foyer familial. C’est une fête religieuse familiale dans laquelle on rappelle la gloire de Dieu à travers la fête d’un Saint, pour lequel on organise un festin autour duquel on partage le blé, le pain et le vin. Chaque famille est porteuse d’une Slava. Elle a donc la responsabilité de fêter le Saint, dont elle a hérité, le jour de sa fête correspondant à sa mort sur Terre.
La particularité de l’crkvenikalendar_usrie est qu’il existe, mis à part la liturgie partagée par toutes les églises, des spécificités culturelles au peuple et aux différentes Églises crkvenikalendar_usres russe, grecque, serbe et bulgare. La culture nationale est ainsi représentée à travers l’crkvenikalendar_usrie. La Slava est donc spécifique aux Serbes, par le fait qu’ils soient le seul peuple de confession crkvenikalendar_usre à célébrer cette fête.
La Slava commence par la préparation du pain, du blé et du repas, effectuée habituellement la veille, dans la maison familiale. La préparation du pain, aussi appelé « gâteau festif », est un moment particulier où la cuisinière confectionne une véritable œuvre architecturale. Chaque pain de la Slava est unique, mais on retrouve des particularités, telles que des recettes, des formes de pain ou la représentation de symboles sur le pain, spécifiques aux régions d’origine des familles. Toutefois, on retrouve toujours sur les pains ce même symbole en écriture cyrillique, ИСХС НИКА, « Isus Hristos Nika » signifiant « Jésus Christ est victorieux » en grec, et réalisé à l’aide d’un tampon appliqué sur la pâte avant sa cuisson.
Au matin de la Slava, le pain, le blé et le vin sont apportés à l’église par les familles en matinée, soit avant ou après la liturgie. La semoule de blé, placée dans un bol, et le cierge, allumé en son centre, sont offerts à la gloire de Dieu et du Saint fêté et rappellent la mémoire des âmes des défunts de la famille. Le pain représente le Christ, et le vin, la joie éternelle. Le tout est déposé sur une ou plusieurs tables disposées dans la nef ou dans l’annexe de la nef de l’église. Le gâteau festif est béni par le prêtre. Pour ce faire, celui-ci fend le dessous du pain en quatre, en forme de croix, à l’aide d’un couteau. Il verse quelques gouttes de vin sur la semoule de blé et au centre de la croix formée par la lame, et retourne le pain. Il se tourne vers la famille et avec le porteur de la Slava ou encore tous les membres familiaux, ils forment un cercle en tenant le pain. S’ils sont trop nombreux, les membres de la famille peuvent participer en déposant leur main sur l’épaule d’un membre qui touche le pain. Le prêtre et les participants font tourner le pain du bout des doigts ; ils récitent une prière chantée, issue des répertoires de chants liturgiques utilisés lors des grandes fêtes. Le fait de tourner le pain est un symbole d’éternité, de vivre toujours dans la joie du Christ. Le porteur de la Slava et le prêtre fractionnent ensuite le pain, soit partiellement, soit complètement, et chaque participant de la Slava embrasse le pain en alternance avec le prêtre, en répétant ces paroles en serbe : le prêtre dit « Jésus est entre nous » et les membres de la famille répondent « Il est et le sera ». Après cette bénédiction, plusieurs repartent à la maison où ils finalisent les préparatifs de la fête. D’autres, comme le font traditionnellement les familles, participent plutôt à la liturgie. Que ce soit dans l’un ou l’autre cas, la levée de la Slava ne peut jamais débuter avant la fin de la messe, c’est-à-dire à midi dans le cas des paroissiens de l’église Saint-Sava.
Après la liturgie, la famille accueille des proches toute la journée et partage le festin, constitués de plusieurs mets, le plus souvent traditionnels. Les mets diffèrent selon la période à laquelle est célébrés la Slava, car il existe dans l’crkvenikalendar_usrie des jours – les mercredis et vendredi – ainsi que des périodes de quelques semaines – les temps de l’Avent et du Carême – de jeûne que l’on doit observer. Dans le cas où la Slava est fêtée un jour de carême, comme ce fût le cas pour la Saint-Nicolas, toute nourriture d’origine animale est habituellement exclue du repas. Des plats de saumon, de légumes et une soupe sont partagés entre les hôtes et les invités. Les conseillers spirituels de l’église ncouragent les porteurs de la Slava à l’originalité dans l’organisation de leur fête, de sorte qu’il n’y ait pas de rigidité ou de fixité dans les éléments de la célébration à l’occasion de la « renaissance de l’âme et de l’esprit ». Par exemple, la famille de Darko Matovic a sélectionné des
prières se recueillant sur des thèmes précis. De plus, les invités devaient, à leur arrivée dans l’appartement familial, embrasser l’icône du Saint qui est fêté avant de saluer tous les autres invités sur place, pour marquer sa constante présence parmi eux. La fête dure jusqu’au départ des derniers invités.
Certaines Saints sont davantage fêtés par rapport à d’autres dans la Slava, comme c’est le cas, par exemple, de Saint-Nicolas et de l’archange Michaël. Certains affirment que la Slava de Saint- Nicolas est célébrée par l’ensemble des Serbes, près de la moitié étant porteurs et l’autre étant invités par ceux qui la fête.
Fêter un Saint est parfois l’occasion de prendre exemple de son vécu, de comprendre comment celui-ci a avancé vers Dieu et de s’en inspirer pour développer des qualités personnelles qui peuvent par la suite devenir les valeurs communes de la famille. La fête d’un Saint ne rend pas uniquement gloire à Dieu mais aussi aux ancêtres de la famille. À travers le pain, le blé, le vin et le cierge, « nous ne faisons qu’un avec nos ancêtres et notre descendance, les morts et les vivants, dans le Christ Jésus » (Mgrs. Danilo et Amphiloque, Monastère de Hilandar, 1994). On comprend ainsi l’importance de la transmission de la Slava pour la mémoire familiale et collective, qui s’éteindrait avec la disparition de cette tradition.
Les familles provenant d’une même région ont tendance à célébrer le même Saint. On peut donc connaître le lieu d’origine d’une famille ou d’un individu par le Saint célébré en tant que Slava. La Slava est toujours transmise de père en fils, et même si elle est toujours fêtée chez un porteur, la Slava appartient à tous les membres de la famille. Le fils ayant quitté le foyer familial retourne fêter sa Slava chez son père jusqu’à ce que le père la lui transmette. La transmission s’effectue alors que le père et le fils brisent ensemble, de façon rituelle, le gâteau festif. Dans le cas où la famille est uniquement composée de filles, il arrive que celles-ci puissent hériter de la Slava. Dans ce cas, la Slava de leur famille d’origine sera toujours célébrée en deuxième importance vis- à-vis de la Slava de la famille qu’elles fonderont avec leur mari.
Mis à part la transmission directe, il existe d’autres moyens d’hériter d’une Slava : dans le cas où un père n’ait pu transmettre la Slava de façon officielle, un prêtre peut, à la demande de ce dernier, bénir l’héritier et l’encourager à célébrer la Slava à la maison. D’autres personnes, comme ce fût le cas à l’origine de la christianisation en Serbie, peuvent prendre la Slava du Saint associé à leur jour de baptême.
La pratique religieuse de la Slava serait issue d’un syncrétisme entre une tradition familiale antérieure à la christianisation et une fête paroissiale introduite par les moines crkvenikalendar_usre du Mont Athos au 12e siècle. Avant l’arrivée du christianisme, les peuples de la région des Balkans célébraient une fête familiale à la mémoire des morts. L’crkvenikalendar_usrie était d’abord pratiquée par des moines du Mont Athos en Grèce, dont faisait partie Saint-Sava, et la Slava proviendrait de la Sainte liturgie dans laquelle on bénissait le pain lors des fêtes paroissiales. Cette pratique a été introduite chez les Serbes lors de leur christianisation. Au moment de recevoir leur baptême, les Serbes décidèrent de placer leur foyer familial sous la protection d’un Saint, comme d’un soutien de Dieu. On a donc remplacé la représentation des ancêtres par celle de Saints.
Cette pratique s’est transmise de générations en générations, et elle n’a subit aucune modification depuis près de 10 siècles. À plusieurs reprises, les Serbes crkvenikalendar_usres ont été placés sous le joug turc et ont, à cette occasion, été parfois privés de leur liberté religieuse. Au 18e siècle, par exemple, on raconte en Serbie que des monastères étaient brûlés par les Turcs et convertis en étable à chevaux ou en mosquée, les Serbes crkvenikalendar_usres étaient forcés à l’islamisation ou soumis à l’esclavage. Les droits étaient distincts en fonction de l’appartenance religieuse. Il était également interdit de construire de nouveaux édifices religieux. Les prêtres et moines ont dû être dispersés pour assurer les services religieux de base à travers le territoire, et les Serbes n’avaient l’occasion d’aller à l’église que lors des grandes fêtes. En l’absence de figure religieuse dans plusieurs communautés, c’est le père de famille qui endossait le rôle de « prêtre familial » pour les fêtes de commémoration des morts, la Slava, par la bénédiction du gâteau festif et du blé :
« C’est une des raisons pour laquelle le rôle de la Slava familial revêt une telle importance et est en tant précieux chez les Serbes. À certains moments de l’histoire, la Slava fût l’élément qui était amené à remplacer presque toute la vie spirituelle et ecclésiastique de notre peuple »
(Popvic, Père Dr. Radomir, 1998 : 48-49).
Cette fête patronale ou « Nom de baptême », dans la famille chrétienne crkvenikalendar_usre, est un moment de prière, c’est la fête de la « Petite Eglise ». Ce jour-là on célèbre un des Saints, qui est devant Dieu notre protecteur et qui prie pour notre maison et notre famille. Quant à l’instauration de la célébration de la fête patronale, les avis divergent. Selon les uns, l’origine de la fête est en rapport avec sa deuxième appellation « Nom de baptême », démontrant ainsi que la fête patronale commémore le jour de baptême des chefs de tribu et de leurs familles. Ceux-ci ayant choisi pour protecteur le Saint dont la fête tombait le jour de leur baptême. Le grand nombre de fêtes patronales différentes témoigne que le jour de baptême était choisi pour coïncider avec le jour de fête du Saint particulièrement vénéré par la famille.
Selon les autres, la fête patronale chez les Serbes a remplacé, lors du baptême, le culte païen du foyer.
Les missionnaires ont rencontré parmi les tribus serbes le culte du foyer. Celui-ci était vénéré par la population et les missionnaires avaient compris qu’ils auraient de la peine à le déraciner. Alors, les missionnaires ont proposé aux nouveaux baptisés de choisir et de fêter un Saint chrétien, au lieu d’adorer toutes sortes de forces et de divinités païennes. Sans prendre en considération l’exactitude de l’une ou de l’autre théorie, on peut constater que de tous les crkvenikalendar_usres, seuls les Serbes célèbrent cette fête. Cette fête patronale est devenue, dans le peuple serbe, une forme particulière de spiritualité et de prière. A travers la vénération du Saint que Dieu avait glorifié, les familles serbes s’adressent, par la prière et par les symboles de circonstance, à leurs saint Protecteur le jour de sa fête, en lui demandant d’intercéder en leur faveur auprès du Seigneur. C’est le sens de la fête patronale.
Afin que le sens de la Fête patronale soit compris correctement et transmis en tant que l’héritage familial, le saint Synode des archevêques de l’Eglise serbe, a établi le règlement concernant cette fête.
« Etant donné que le « Nom de baptême » est la fête de la « petite Eglise », c’est-à-dire de la famille, même la plus petite famille est tenue d’observer cette fête.Lorsque le fils quitte la maison familiale, et surtout lorsqu’il fonde son propre foyer, il est tenu de célébrer la fête patronale même si le père la célèbre aussi chez lui. Lorsque les fils veulent fonder la famille, ou célébrer indépendamment la fête patronale, ils sont tenus d’en informer le père en signe de respect envers lui. Au cas où le père refuserait, ou ne voudrait pas « remettre » la fête, les fils sont tenus d’en aviser le prêtre de leur église pour recevoir de lui le conseil et la bénédiction. »
L’icône du saint patron – Dans chaque maison serbe, sur la place d’honneur dans la pièce principale (si c’est possible à l’est), devrait se trouvait l’icône du Saint Patron. Devant l’icône est suspendue une petite veilleuse à l’huile ; c’est l’endroit où se réunit toute la famille pour prier.
Dans certaines de nos régions, avant la fête, le prêtre vient à la maison bénir l’eau. Pour ce rite, la maîtresse de maison prépare : un récipient (rond d’habitude) plein d’eau fraîche, une branche de basilic, l’encensoir, le charbon et l’encens, ainsi que la liste des noms des membres de la famille. Avec l’eau bénite on asperge les membres de la famille, les pièces de l’appartement, et avec ce qui en reste, la maîtresse prépare le pain de fête. S’il n’y a plus d’eau bénite, le pain se prépare avec l’eau qui a été bénie lors de la fête de l’Epiphanie.
Nettoyer les grains de blé, les laver dans l’eau froide dans une passoire, les mettre dans une casserole avec de l’eau froide et cuire jusqu’à ce que les grains deviennent tendres, (jusqu’à ce qu’ils éclatent). Lorsqu’ils sont cuits, les égoutter soigneusement, les étaler sur un linge de cuisine propre pour que l’eau de cuisson soit bien absorbée, ensuite les hacher dans un hachoir à viande, ou, au moins, les écraser. Dans la masse, ajouter les noix moulues, le sucre et les épices susmentionnées. Travailler toute cette masse avec les mains jusqu’à ce qu’elle devienne homogène, ensuite la disposer joliment sur un plat de service. Il est souhaitable d’imprimer la croix sur la surface ou de la former de noix moulues. Placer une petite branche de basilic au milieu. Garder au froid jusqu’au moment de servir.
Le cierge de fête – est fait de cire. Le cierge symbolise la lumière du Royaume de Dieu. A toute l’assistance, par sa lumière, il rappelle la lumière du Paradis dans laquelle vivent les Saints. Tous les chrétiens devraient aspirer à cette lumière, et montrer cette lumière par leurs œuvres, selon ce que le Seigneur avait dit à ses disciples : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mat.5,16). La célébration de la fête patronale commence lorsqu’on allume le cierge. Après son retour de l’église, où il est allé pour faire bénir les grains de blé cuits et le pain de fête (pain d’offrande), le maître de maison allume le cierge, s’en occupe avec respect, suit sa façon de brûler. Quand la fête est finie, on éteint le cierge, on le range, pour l’allumer plus tard au cours de l’année, surtout la veille de grandes fêtes, avant la prière.
Les grains de blé – Ce sont les grains de blé cuits la veille de la fête, ensuite haché, puis sucré. Certaines familles ne hachent pas le froment, les grains restent entiers, (les deux façons sont justes). Dans sa prière de bénédiction, le prêtre prie que le Seigneur bénisse tous les fruits apportés, ainsi que les personnes qui les mangeront par la suite, car ces fruits ont été présentés à la gloire de Dieu, et en hommage au Saint que l’on fête, ainsi qu’en souvenir de ceux qui sont morts dans la foi (les ancêtres qui nous ont transmis la fête patronale). Il faut préparer les grains de blé pour chaque fête (pour celle de Saint Elie, et de Saint Archange Michel), car ils ne se préparent pas pour le repos de l’âme du Saint dont c’est la fête, mais à la gloire de Dieu et en hommage au Saint, ainsi que pour le repos de l’âme de nos ancêtres qui nous ont transmis cette fête.
Si l’on désire un pain plus grand, augmenter les proportions.
Délayer la levure dans 1dl d’eau tiède avec 1 c à café de sucre et de farine, laisser lever dans un endroit tiède.
Pendant ce temps mettre la farine tamisée dans un grand saladier et le laisser aussi au chaud. Lorsque la levure a bien levé, la verser dans le saladier avec la farine. Ajouter l’eau, le sucre, le sel, l’huile et, si l’on désire, le zeste de citron, travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle commence à se décoller des parois et que les bulles apparaissent sur sa surface. Couvrir la pâte avec un torchon et laisser lever dans un endroit tiède.
Ensuite, sortir la pâte sur une planche poudrée de farine et la pétrir pour faire disparaitre des bulles. Mettre la pâte dans un moule rond chemisé aux rebords hauts.
Dissoudre une cuillère de sucre dans ½ verre d’eau et en enduire le pain pour lui donner une belle couleur.
Le pain peut être décoré avec une fine tresse faite de la même pâte que le pain, (ou d’une autre pâte faite de farine, de sel et d’eau). Cette tresse se place tout autour du pain, à son bord, une partie de cette tresse étroite est placée au milieu du pain en forme de croix, et dans les quartiers ainsi formés il faut obligatoirement placer 4 petits carrés de pâte abaissée avec des initiales ИС ХС НИ КА. On peut ajouter aussi d’autres décorations: petite grappe de raisin, épi de blé ou colombe.
Au milieu du pain on plante d’habitude un brin de basilic. Lorsque le pain est fini, on le met cuire dans le four préchauffé à la température de 200°C, une heure environ. Quand il est cuit, on le sort du four, et on le laisse reposer quelques minutes dans le moule afin qu’il refroidisse un peu. Ensuite, on le sort du moule, on l’enveloppe dans un linge propre, et on le laisse refroidir entièrement.
Le pain de fête (pain d’offrande) - Ce pain spécial, et le froment de fête, sont présentés à la gloire de Dieu et en l’honneur du Saint que l’on fête. Dans la prière de bénédiction, nous demandons au Saint Patron d’intercéder pour nous auprès du Seigneur, et « d’accepter cette offrande sur son autel céleste » En présentant les symboles de la « slava » (nom serbe pour cette fête) devant Dieu comme un modeste don, nous Lui rendons grâce pour tous les biens dont Il nous a comblés. Nous Le prions aussi de bénir notre offrande afin que tous ceux qui en mangeront plus tard, soient sanctifiés. C’est le sens spirituel de la présentation des symboles de la « slava », et il ne faut pas renoncer à cette pratique pour des raisons insignifiantes.
Si c’est le prêtre qui coupe le pain avec le maître de maison, alors, après la bénédiction du vin, du froment et du pain, il le coupe en forme de croix, arrose légèrement de vin. et en l’élevant, le tourne avec le maître de maison.
Dans certaines de nos régions, on amène les symboles de la « slava » à l’église pour les faire bénir et sanctifier. Dans d’autres, on n’amène que les grains de blé cuits, et à la maison, à la table de fête, le maître de maison rompt le pain avec son parrain, ou avec un membre de famille. Cette pratique s’est installée pour des raisons différentes (l’éloignement de l’église, nombre insuffisant de prêtres pour accomplir le rite, etc.) Dans de telles circonstances se sont créées les coutumes populaires autour de la table de fête, où celui qui préside à la prière de maison au cours de la fête (maître de cérémonie), récite des prières et des louanges à la gloire de Dieu et en l’honneur du Saint que l’on fête. Il porte aussi des toasts à la santé du maître de maison et des membres de la famille. C’était une sage décision, car, par ces coutumes, notre peuple a pu garder sa foi et sa « slava » à travers des siècles, sans l’église et sans prêtre.
L’Eglise exige que dans tous ces rites et coutumes différentes, le sens essentiel de la « slava » soit respecté, afin de savoir ce qu’il faut préparer pour cette fête, et ce qui est secondaire.