Ainsi qu'Elle en a la coutume après certaines grandes Fêtes du Seigneur et de la Mère de Dieu, en ce second jour de la Fête de la Théophanie, l'Eglise rend honneur à l'auxiliaire de ce Mystère, au Baptiste et Précurseur, qu'elle loue comme le plus grand des Prophètes, le plus noble des enfants des femmes, la voix du Verbe, le héraut de la Grâce, l'hirondelle annonciatrice du printemps spirituel, le flambeau et le phare de la Lumière divine, l'aurore spirituelle annonçant le Soleil de Justice, comme Ange terrestre et homme céleste qui se tient à la frontière du ciel et de la terre et unit l'Ancien et le Nouveau Testament. Envoyé par Dieu comme une voix dans le désert, pour annoncer et préparer la venue du Christ, Jean met un terme à sa mission en baptisant le Seigneur dans le Jourdain: « Telle est ma joie, et elle est complète, dit-il, Il convient que Lui croisse et que moi je diminue ... » (Jn. 3:30). Cependant, même après l'apparition de la Grâce et sa mort en Martyr, Saint Jean le Baptiste continue d'être pour les Chrétiens, au sens spirituel, le Précurseur du Christ. Modèle de la tempérance, de la virginité, de la vie de pénitence et de purification des passions par l'ascèse et la prière, initiateur de la vie monastique et du séjour dans le désert, il ne cesse de nous préparer le chemin qui mène au Seigneur. C'est en suivant son message de repentir et de conversion que l'on peut dignement se préparer à recevoir le Saint Baptême, et c'est en imitant, après l'illumination, son saint mode de vie au désert que lon pourra garder la Grâce et la faire croître sans relâche jusqu'à ce que le Christ habite en nous dans toute la splendeur de Sa Résurrection.
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